Christiane Giraud

D'où vient à Christiane GIRAUD cette extrême détermination a œuvrer? D'un grand-père paternel qui fut compagnon sculpteur, de son ascendance grand-maternelle Heguibegui dont les frères partirent d'Arnegi vers la Californie en un voyage sons retour?

Tout simplement je pense, du tréfonds d'elle-même, qui face à la brutalité de la vie, à ses déchirements, à ses platitudes sons vent et à ses épanouissements, la pousse à s'exprimer.

Dans son chemin, Christiane GIRAUD a retrouvé le matériau bois sous une autre forme, celle du papier, du carton, de la fibre végétale plus élaborée.

Elle y trace désormais de singulières figures, toutes de force, de conviction, de traits sans retours, sans repentirs. Car à la différence du peintre qui peut gommer d'un trait une nuance, une dysharmonie elle persiste dans sa pratique d'un engagement total dans le chemin du non retour.

Une haute colonne noire criblée en son centre de fleurs rouges plantée dans son atelier, rappelle chez elle son intérêt pour le monde végétal ou plutôt de la présence des arbres dans son mental. […]

Plus que d'autres, semble-t-il, Christiane GIRAUD a besoin de hautes œuvres, de formes opulentes, mais aussi de déchirements de fer peints en rouge ou de ronces vulnérantes. […]

Créer remplit toute une vie et fait une vie pleine ouverte sur autrui en dépit d'une nécessaire solitude existentielle.

Une sorte de paradoxe parfois difficile à comprendre ou à vivre.

Claude DENDALETCHE, 2019 (extraits)

MdA: G079481